Mon mode de vie

Désolé, mais j'ai besoin d'évacuer !

Une rencontre récente s'est attachée à me faire ressentir combien j'étais ringard à ses yeux.

Elle n'a sans doute pas entièrement faux mais est-ce un défaut ?

Je suis resté attaché à un mode de vie qui me convient et n'ai pris de la "modernité", que ce qui est devenu indispensable ou qui m'amène un agrément ou une sécurité.

Ma maison est celle de mes parents, avec ses meubles qui n'ont rien de moderne mais qui est chargée de souvenirs.

Je n'allume pas la télévision dès mon réveil pour la laisser fonctionner et faire du bruit toute la journée sans la regarder la plupart du temps.

Je ne suis pas friand des jeux où le public doit applaudir ou rire sur commande.

Je n'utilise mon téléphone portable que pour mes appels, dont les urgences et ne répond qu'à mes correspondants identifiés.

Lorsque je me promène, en couple ou non, je ne l'allume pas pour écouter de la musique et privilégie le dialogue ou l'écoute de la nature.

Je n'ai pas de compte Facebook ou autre pour recevoir ou envoyer des nouvelles de/à certains et préfère le téléphone, si c'est urgent.

Mon blog me permet  d'apprendre et d'échanger avec un petit groupe sans chercher à dialoguer avec le monde entier !

Je n'ai pas de micro-onde, mais un four qui fait la même chose ... en plus de temps, certes.

Je n'ai pas de plaque de cuisson à induction mais un réchaud à gaz, sur bouteille, indépendant de l'électricité.

J'ai des systèmes de chauffage de secours, indépendants de l'électricité, en cas de coupure.

La musique que j'aime n'est pas les derniers hits et je ne regarde à la télévision que ce qui m'intéresse (ce qui est très limité) et ne reste pas à avaler les publicités.

Mes capacités intellectuelles ne me permettent pas de lire ou de faire des mots croisés en regardant la télévision.

J'ai eu mon temps d'activités professionnelles intenses et j'ai abandonné ce rythme infernal pour essayer de profiter de chaque instant sans être déjà à l'instant suivant. 

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Il me semble que chaque personne a "son mode de vie" et qu'il faut l'accepter tel quel et non lui faire remarquer que d'autres font différemment.

Certes, avec l'âge, nous avons creusé notre sillon et admettons mal de nous remettre en cause mais est-ce bien nécessaire ?

Il faut vivre avec son temps, selon la formule mais devons-nous adopter des comportements d'adolescents qui, nous le savons, ne durent que peu de temps pour être rapidement remplacés par d'autres nouveaux ?

Lorsque l'on repense au rythme de vie de nos grands-parents, les changements étaient lents; celui de nos parents était déjà plus rapide, le nôtre s'est accéléré jusqu'à devenir insupportable dans le travail et celui de l'époque actuelle est celui du fugace, où on n'a pas le temps de s'attacher à quelque chose car autre chose est déjà là pour le remplacer.

Le bonheur est-il au bout ?

Alors, qu'une génération conserve ce qu'elle a aimé, sans rester rétrograde, est-ce déraisonnable ?